Une Fête de l'Humanité ensoleillée à tout point de vue !

Ce fut un beau moment. Trois jours excitants et festifs, riches en discussions, en débats politiques, en rencontres.
Et tout d’abord, en rencontres et convivialité à l’intérieur de notre mouvement. La Fête de l’Huma est un passage obligé en France, exaltant mais épuisant, et nous n’aurions pas pu réussir notre parti si des militants n’étaient pas venus nous aider, parfois de loin, comme Myriam du DSC Clermont, Fred du DSC Lille, Brice depuis le Luxembourg, en sus du DSC Paris. Un beau travail d’équipe qui a vu ces militants se relayer pour tenir notre stand, égayé par les superbes affiches et tee-shirts conçus par Fred Kalfon, de l’équipe communication du NC France.
Pourquoi notre présence à la Fête de l’Humanité, au moment où nos amis militants européens sont  rassemblés à Belgrade pour la première DiEM Academy? La réponse est évidente : c’est un rendez-vous incontournable de la gauche depuis 1930, un événement international, politique, artistique, populaire, festif, qui attire chaque année plus de 500000 visiteurs (800000 chaque année!) . Et c’était aussi l’occasion de dialogues avec nos partenaires de Génération.s, de Nouvelle Donne, et d’amorcer une discussion avec le PCF.
Discussion animée qui a eu lieu samedi matin à notre stand, entre Yanis Varoufakis venu à la Fête après son intervention à l’OCDE la veille  et son interview sur France-Culture et Ian Brossat, chef de file de la campagne du Parti communiste, accompagné de Marie-Pierre Vieu, députée européenne, et de Anne Sabourin, responsable du PCF aux Affaires européennes.

Yanis Varoufakis en disvcussion avec Ian Brossat, Anthony Leroi et Marie-Pierre Vieu (PCF)


Au cours de cette conversation, nous avons exploré nos – nombreuses– convergences et nos éventuelles divergences de stratégies, pour parvenir à cette conclusion : face à l’urgence d’élections européennes où le discours dominant veut nous coincer dans la fausse dichotomie entre néolibéralisme dominant et fascismes montant, il est urgent d’approfondir le dialogue entre mouvements de gauche. Non pour aboutir à ce que Yanis Varoufakis appelle une union « Frankenstein » de circonstances entre des partis aux positions inconciliables sur le fond, mais pour parvenir à un accord sur un programme cohérent que nous sommes en train d’élaborer avec le Printemps européen. Sa prise de parole sur le stand de Génération.s a précisément mis en exergue cette urgence et cette nécessité face au risque de tomber du Charybde de l’Europe austéritaire au Scylla du démantèlement nationaliste.
De gauche à droite : Régis Juanico, député, Ian Brossat, chef de file de la campagne du PCF, Marie-Pierre Vieu, députée européenne PCF? Benoît Hamon, fondateur de Génération.s, Yanis Varoufakis, Simone Seban (Nouvelle Donne)

De gauche à droite : Régis Juanico, député, Ian Brossat, chef de file de la campagne du PCF, Marie-Pierre Vieu, députée européenne PCF, Benoît Hamon, fondateur de Génération.s, Yanis Varoufakis, Simone Seban (Nouvelle Donne)


Approfondir nos réflexions sur les piliers du mouvement et nourrir notre réflexion sur le programme du Printemps européen, c’est aussi ce que proposaient les deux débats organisés par le NC France. Samedi après midi, William Bourdon, Emmanuel Dockès et Michel Agier ont discuté autour de la question « Comment démocratiser une Europe tentée de se replier sur ses frontières ?» Emmanuel Dockès a instillé de l’imaginaire politique avec son utopie stimulante de la Misarchie, tandis que Michel Agier nous esquissait des pistes pour en finir avec les idées reçues et les fausses solutions sur les migrations, rappelant que la liberté de circulation et d’installation est aussi un minimum requis pour l’égalité entre les peuples.

Emmanuel Dockès, Michel Agier et William Bourdon en débat sur le stand de Diem 25


Dimanche après midi, sur les enjeux environnementaux du climat et de la biodiversité, Adeline de Lépinay (de l’association 350.org, instigatrice de la Marche pour le climat) et Mathieu Colléter de l’organisation Bloom spécialisée dans l’étude et la sauvegarde des milieux marins nous ont rappelé la nécessité d’un triple engagement face à une crise systémique : scientifique, politique et citoyen. Et la nécessité de s’attaquer aux racines du mal, en visant les lobbies et financeurs des énergies fossiles.

Et comme l’Huma, c’est aussi la Fête, évoquons aussi ces moments de convivialité informelle, notamment avec Guyom Toutseul venu animer notre stand avec ses chansons au ton humoristique et engagé !

Un chaleureux merci à lui, et aux militants qui ont fait vivre cette fête, par leur infatigable énergie sous le soleil, comme à ceux qui par leurs dons ont permis notre présence à ce beau moment qui aura des suites !

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