En tant que démocrates, nous exprimons notre solidarité aux centaines de blessés de Catalogne qui ont tenté d’exercer leurs droits civils, ainsi qu’aux pompiers et aux autorités publiques qui ont essayé de protéger les citoyens.
Nous rejetons la manière répressive par laquelle le Partido Popular a tenté de résoudre les conflits politiques. La criminalisation des millions de citoyens qui revendiquaient leur droit de s’exprimer, sans la moindre velléité de confrontation violente avec les pompiers et la police, n’a fait qu’aboutir à la crispation et à une radicalisation générale. Les ordres de répression du Partido Popular (PP) révèlent par ailleurs une crise profonde de l’Etat espagnol dont le devoir est d’être pacifique et démocratique. La stratégie menée jusqu’ici montre comment la situation a entraîné une détérioration de la coexistence et de la paix. La démocratie ne se défend pas avec des coups. Un gouvernement responsable écouterait ce que des millions de citoyens disent, notamment en exprimant par le vote leur désir de parler, discuter, négocier.
Nous exprimons notre sympathie envers les citoyens qui, ayant rejeté le referendum, ou s’étant opposés à l’indépendance dans le passé proche, se sont néanmoins mobilisés, parce que, comme Catalans et comme Démocrates ils ne peuvent garder le silence devant le manque de dignité et de démocratie.
Nous écoutons les millions de voix de citoyens espagnols engagés dans le dialogue, la coexistence et la paix.
Nous rejetons la posture du président Emmanuel Macron, qui, avec son soutien inconditionnel au gouvernement de Mariano Rajoy , simplifie la question et banalise la violence exercée sur les citoyens.
Nous demandons par ailleurs que l’UE joue un rôle dans la facilitation du dialogue et des décisions démocratiques qui ne sont ni propagandistes ni démagogiques.
Nous demandons que les institutions européennes comprennent la complexité de la situation; qu’elles proposent des solutions pacifiques, qui garantissent la liberté d’expression de toutes les parties de la société et surtout nous demandons qu’elles œuvrent pour une Europe dans laquelle les citoyens se reconnaissent dans des organisations capables d’aller au delà de la forme Etat-Nation et construisent une citoyenneté transnationale, qui peut exercer ses droits contre la pression néolibérale, la perte de droits, l’austérité, les réductions économiques de la santé et de l’éducation publiques, et pour une économie respectueuse du milieu naturel et des personnes.
Mais que ce soit clair, la violence contre la citoyenneté par les forces de l’Etat et la répression autoritaire et disproportionnée ne sont pas justifiables de quelque manière que ce soit et sous toute opinion ou vision politique.
Rebecca Tolosa, DiEM25 France PNC
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