Nous n’avons que profond mépris pour les scandaleuses émeutes nazies qui ont eu lieu dans la ville de Chemnitz lundi.
Au cours du festival annuel de la ville, un homme de 35 ans a été tué, victime d’une attaque au couteau par deux jeunes hommes en marge du festival.
Peu après cet événement violent, le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AFD) a organisé une marche funèbre en l’honneur de la victime. Il est vite devenu clair que ce rituel de deuil autoproclamé n’était rien de plus qu’un autre acte d’instrumentalisation émotionnelle. Dans les deux jours qui ont suivi, la ville de Chemnitz s’est transformée en zone dystopique. La première marche funèbre avait donné lieu à une série d’attaques nazies contre les étrangers et les migrants. Les gens ont été poursuivis à travers la ville, menacés et agressés, les journalistes ont dû être mis à l’abri. Dans les rues de Chemnitz, des saluts « hitlériens » se sont exprimés en toute liberté et des propos haineux et xénophobes ont été entendus partout. L’opposition démocratique était également présente, mais dans une relation très asymétrique.
La police de Saxe aurait été « submergée » par les émeutes.
Le ministre de l’Intérieur de la Saxe du Parti chrétien-démocrate (CDU), Woller, a qualifié ces voyous de « contestataires » . Les médias allemands et les politiciens établis se sont précipités pour fournir une analyse des événements, se blâmant mutuellement, tout en cherchant leurs mots pour qualifier ces événements.
Mais ces mots, il nous faut les prononcer dès maintenant!
Appelons les événements de Chemnitz par leur nom : une série d’attaques violentes fomentées par des nazis.
Qu’on le veuille ou non, les événements de Chemnitz dévoilent une réalité épouvantable susceptible d’être massivement analysée mais sous-estimée : les structures d’extrême droite et fascistes n’ont jamais « disparu » en Allemagne – au contraire. Comme l’ont montré les émeutes de Chemnitz, la violence de l’extrême droite et sa vitesse de mobilisation ont cru brutalement, laissant l’establishment et la population perplexes. Derrière ces mobilisations respire un monstre politique qui ne peut plus être ignoré, qui a infiltré profondément les comités de surveillance, les bureaux de police criminelle de l’État et les différentes couches de la société. Il a trouvé son expression parlementaire légitime dans le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AFD).
Certains craignent que les événements de Chemnitz ne marquent le début d’une plus grande série d’attaques fascistes entreprises par un mouvement qui n’a pas seulement progressé en nombre, mais aussi en stragégie. Son influence s’étend bien au-delà de l’Allemagne de l’Est et de son héritage néonazi.
Chemnitz marque un nouveau niveau de violence nazie.
Si la bête respire, l’espoir respire plus fort.
Ces dernières semaines, les mouvements et les alliances se sont mutipliées à gauche et à l’intérieur du soi-disant « centre ». Ces mouvements et alliances se progressent, comme die Seebrücke, We’ll Come United ou Unteilbar. À DiEM25, nous entretenons des relations amicales avec tous et en sommes partie prenante.
Cette contestation devra étouffer le monstre dans l’œuf et aller au-delà des protestations symboliques. À DiEM25, nous continuerons à réclamer, à construire et à mettre en œuvre notre vision collective et démocratique avec ceux qui continueront à s’opposer.
La première étape est de de trouver les mots justes.
P.S. Un appel à manifestations est lancé dans toute l’Europe le 13 octobre: www.13-10.org/assets/appel_13_10_france.pdf
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