Dimitris Lignadis a d’abord été condamné à 12 ans de prison pour avoir violé deux mineurs, avant d’être inexplicablement libéré, provoquant indignation et dégoût dans toute la Grèce
L’ancien directeur du Théâtre national de Grèce, Dimitris Lignadis, a été reconnu coupable de deux chefs d’accusation de viol sur deux garçons mineurs en 2019, avant d’être libéré de prison de façon choquante la semaine dernière.
La décision a provoqué l’indignation dans tout le pays. Parmi ceux qui sont à la tête de ces appels à la justice, on trouve l’Union des Acteurs Grecs, qui a publié un communiqué exprimant son dégoût de cette décision:
Le 13 juillet 2022, Dimitris Lignadis, ancien directeur du Théâtre National, enseignant et directeur durant des décennies à l’école d’art dramatique du Théâtre National et à l’école Arsakeio, a été reconnu coupable de deux viols sur mineurs. Il a été condamné en première instance à 12 ans de prison sans circonstances atténuantes. Bien qu’il soit resté en détention pendant un an et demi – ayant été initialement considéré, selon un attendu et une justification détaillés, comme dangereux alors qu’il n’avait pas encore été jugé – trois heures après sa condamnation définitive, il a été considéré comme n’étant plus dangereux et donc remis en liberté.
Les décisions judiciaires sont rendues au nom du peuple grec. Elles doivent donc correspondre au sens commun de la justice. Le tribunal en question, présidé par Mme Panagiota Iioupi, non seulement n’a pas mis en prison le violeur d’enfants reconnu coupable, non seulement il n’a pas donné raison à tout un mouvement social qui réclamait dignité et liberté, mais il a aussi toléré que durant des mois les victimes, leurs accompagnants, les témoins, les journalistes et tout le monde intellectuel des artistes, soient diffamés et traités de médiocres, d’homosexuels professionnels, de comploteurs qui trompent le peuple. Si tout cela se passe dans une salle d’audience quand tous les projecteurs sont braqués sur elle, alors nous frémissons à l’idée de ce qui se passe lorsqu’ils sont éteints.
Nous les acteurs, musiciens, techniciens, tous ceux qui travaillons pour vous tous ici ce soir, depuis le 13 juillet nous sommes exposés. Exposés dans un pays qui, en tolérant de telles décisions, piétine notre droit évident à la vérité, à la justice, à disposer de notre corps, notre droit au bon sens commun.
Depuis le 13 juillet et chaque jour où Dimitris Lignadis circulera librement, ce n’est pas seulement nous, mais l’ensemble de la société grecque qui se trouvera emprisonnée. En tant que gens de culture, citoyens de Grèce, pères et mères d’enfants qui grandissent ici, nous demandons la levée immédiate du caractère suspensif de la sentence condamnatoire.
Nous voulons que les victimes de Lignadis, celles qui ont trouvé le courage de parler et celles qui le cherchent encore, puissent continuer à vivre parmi nous sans crainte et sans honte. Nous voulons que le bien suprême de notre démocratie, la liberté, soit retiré à l’homme qui viole nos enfants sans vergogne. Nous voulons que la décision courageuse de condamner le coupable à 12 ans de prison ne reste pas lettre morte. Nous voulons vivre dans un pays où la justice brille autant que sa beauté et nous voulons que son soleil cesse enfin d’être une vue de l’esprit.
NOUS SOMMES AU CÔTÉ DES VICTIMES – DIMITRIS LIGNADIS JUGÉ COUPABLE DE DEUX VIOLS D’ENFANTS DOIT RESTER EN PRISON
Association des acteurs grecs
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