Parvez a été arrêté le 22 novembre par l’agence antiterroriste indienne à Srinagar et transféré à New Delhi pour un interrogatoire plus approfondi.
En tant que coordinateur de programme de la Coalition de la société civile de Jammu-et-Cachemire (JKCCS), ce militant a recensé des violations des droits humains, des disparitions forcées, des tortures, des tombes non marquées et des exécutions extrajudiciaires dans la région.
Il fait face à de multiples accusations de terrorisme, notamment au titre de la loi relative à la prévention des activités illégales (Unlawful Activities Prevention Act), qui autorise la détention sans jugement préalable pendant de longues périodes et qui est de plus en plus utilisée pour cibler les journalistes, les critiques, les manifestants pacifiques et les défenseurs des droits humains à travers l’Inde.
Nous demandons au gouvernement indien de libérer immédiatement Khurram Parvez et les autres personnes détenues pour des motifs politiques et de cesser de détenir arbitrairement et de poursuivre les personnes exerçant leurs droits civils et politiques sous couvert de la législation antiterroriste.
L’hypocrisie occidentale
L’annulation unilatérale par le gouvernement indien de l’autonomie limitée du Cachemire en août 2019 – étant en soi une annexion – a été largement ignorée par les dirigeants occidentaux qui la considéraient comme une « affaire interne ».
Les Cachemiris font maintenant l’objet d’une nouvelle agression, avec des modifications des droits de propriété et de résidence qui modifieront considérablement le régime foncier et la démographie dans la région.
Ces actions n’ont eu aucun impact quant au maintien du soutien politique, économique et militaire que l’Occident continue d’apporter à l’Inde de Modi.
Comparez cela à la dénonciation continue des mauvais traitements infligés par la Chine aux musulmans ouïghours : ceci est encore une preuve de la politique de deux poids, deux mesures des dirigeants et des médias occidentaux, le « soutien » des droits humains pour les minorités ethniques et religieuses n’étant rien d’autre qu’une posture vide à utiliser en fonction de leurs intérêts.
En tant que mouvement cherchant à démocratiser l’Europe, nous appelons tous les individus, les militants et militantes, les syndicats et les organisations de la société civile à condamner les violations des droits humains au Cachemire, et à exiger que nos gouvernements fassent de même. Nous devons dire haut et fort, audacieusement et fermement : trop, c’est trop !
Photo (c) Page Facebook de Khurram Parvez
Texte traduit de l’anglais par Sonja Grbavac.
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