Enfouie sous les gros titres portant sur les bombes qui frappent Gaza, on découvre que Google et Amazon ont obtenu conjointement un énorme contrat avec l’armée israélienne.
Celui-ci prévoit un investissement initial de plus d’un milliard d’euros pour la construction d’un système de stockage en ligne (cloud) en Israël et la fourniture de prestations en ligne (cloud) à l’armée israélienne, à l’Autorité Territoriale israélienne et autres agences gouvernementales.
Grâce à la technologie de reconnaissance faciale, à l’intelligence artificielle et aux vastes quantités de stockage en ligne (cloud), les Palestiniens vivant en Cisjordanie et sur le territoire israélien pourraient bientôt se retrouver soumis à un niveau de surveillance et de restrictions similaire à celui des Ouïghours dans l’ouest de la Chine, incapables de passer les points de contrôle ou de conduire sur certaines routes parce qu’un ordinateur n’apprecie pas leur visage.
La technologie cloud permettrait également à Israël de surveiller plus étroitement les Palestiniens de Gaza ou de faire respecter plus facilement la ségrégation dans les colonies. Ils ont appelé cela le projet Nimbus.
Les employés de Google et d’Amazon s’insurgent contre cette utilisation abusive de la technologie qu’ils construisent. Le mois dernier, environ 400 d’entre eux ont signé cette lettre ouverte. À l’heure actuelle, plus d’un millier de travailleurs sont impliqués et utilisent le hashtag #NoTechForApartheid (étant donné que même Human Rights Watch a reconnu Israël comme un État d’apartheid).
Ils exigent que Google et Amazon se retirent du projet Nimbus, qui n’est rien d’autre qu’une tentative de tirer profit de l’apartheid, de l’oppression, de la violence et de la guerre.
DiEM25 soutient ces employés et se joint à eux pour demander à Google et Amazon d’abandonner ce projet.
Notre position officielle sur Israël-Palestine comprenait une demande d’embargo immédiat sur les transferts de technologie vers Israël, bien conscients que ceux-ci augmenteraient la capacité de l’État israélien à pratiquer la ségrégation et le déni sélectif des droits.
En outre, il est contraire à l’intérêt des citoyens israéliens que de mettre une grandes quantités de données les concernant entre les mains d’irresponsables géants comme Google et Amazon, ou de permettre à des ordinateurs (faussement appelés « intelligence artificielle ») à prendre pour eux des décisions concernant leur participation à la vie publique. Pour en savoir plus sur la position de DiEM25 sur ces questions, lisez notre document de politique générale sur la souveraineté technologique.
En bref, nous devons arrêter le projet Nimbus. Nous offrons notre soutien total aux courageux travailleurs de Google et d’Amazon qui disent #NoTechForApartheid !
Article traduit de l’anglais par Sonja Grbavac.
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