Le développement de la crise du coronavirus montre à quel point l’Europe est faible et divisée. Alors que la réponse à une telle crise devrait être l’organisation, la coordination et la solidarité, les États-nations européens réagissent comme si l’Union européenne n’existait tout simplement pas. À peine quelques jours après avoir été incapables de s’accorder sur un budget fédéral commun qui est plus petit que la dépense publique totale de l’Autriche, ces États envisagent de fermer leurs frontières nationales à ceux qui viendraient d’Italie, où se trouve un nouveau foyer de contamination. Les médias et certains politiciens ont commencé à critiquer la réponse de l’État italien et appellent au confinement. Clairement, si une agence européenne de sécurité civile existait, avec son budget et son personnel, de nombreux facteurs de cette crise seraient pris en charge convenablement, et ce foyer n’existerait pas. Il n’y a eu aucune coordination au niveau de l’UE jusqu’ici, et il n’y en aura pas si la situation devient désastreuse. Et comme la plupart des États ont réduit la taille de leurs systèmes de santé depuis des décennies, ils ne pourront sans doute pas faire face à ce qui arrive. Ils ont réduit le nombre de lits, de personnel et d’hôpitaux, parce que les gouvernements unis dans la Commission européenne agissent au nom des actionnaires unis d’Europe : moins de dépense publique, moins d’impôts ! Nous, la population, nous nous retrouvons avec des structures étatiques désorganisées et affaiblies, qui ne peuvent selon les médecins même plus faire face au quotidien normal. Or une crise majeure pourrait bien éclater dans les jours, les heures qui viennent.
DiEM25 s’est battu contre l’austérité depuis sa fondation. Il est horrible de voir que nous avions raison dans une situation pareille. Nous avons besoin d’un budget de l’UE plus important, financé par des impôts sur les riches et sur les sociétés qui usent et abusent des opportunités que l’EU a créées pour eux. Un budget plus grand pour, par exemple, constituer une entité capable de coordonner la solidarité dans la réponse à crise du coronavirus. L’État italien affaibli ne sera sans doute pas en mesure de fournir assez de masques ou de lits d’hôpital, ou assez de médecins et d’infirmières dans les jours à venir. Nous n’avons pas besoin de plus de frontières, de policiers et de chiens, mais de plus d’Europe et de solidarité. Si seulement cette crise pouvait faire réfléchir ceux qui demandent plus d’austérité ou plus de nationalisme.
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