Le Congrès de la Palestine doit se tenir du 12 au 14 avril à Berlin. Il vise à sensibiliser aux violations du droit international commises par l’armée israélienne à Gaza avec la complicité de l’Allemagne, mais subit de fortes pressions
Différents responsables politiques ont annoncé leur intention d’empêcher le bon déroulement du Congrès de la Palestine. Ces déclarations contraires à la liberté d’expression s’inscrivent dans un contexte de répression croissante contre le mouvement de solidarité avec la Palestine.
Iris Spranger, ministre régionale de l’Intérieur à Berlin (SPD), a déclaré que les autorités suivent de près le Congrès de la Palestine, tandis que Dirk Stettner, chef du groupe parlementaire CDU local, exige que tout soit fait pour empêcher la tenue de ce qu’il considère être un « événement antisémite ». Ces paroles diffamatoires à l’encontre d’un événement qui reçoit des invités de Palestine et d’ailleurs, l’organisation Jewish Voice for a Just Peace in the Middle East, et d’autres intervenants juifs de divers pays est inacceptable.
Au cours des dernières années, et notamment ces derniers mois, les manifestations de soutien à la Palestine, qu’elles soient organisées par des Palestiniens, par des Juifs antisionistes ou par d’autres militants, ont été systématiquement interdites. Les violences policières contre celles et ceux qui y participent ont fortement augmenté, les annulations d’événements se sont multipliées et les campagnes médiatiques de dénigrement sont incessantes.
Tandis que le gouvernement allemand soutient sans vergogne le génocide au vu et au su du monde entier, les droits fondamentaux sont bafoués afin de faire taire les voix qui appellent au cessez-le-feu. La liberté de réunion, la liberté d’association et la liberté académique ont été fortement limitées. Dans ce contexte, les tentatives d’interdire le Congrès de la Palestine représentent une atteinte à nos droits fondamentaux à l’entente entre les peuples.
Malheureusement, l’Allemagne n’est pas le seul État qui tente de criminaliser la solidarité avec le peuple palestinien. Cette tendance progresse aussi dans d’autres pays, comme le Royaume-Uni et la France. Les démonstrations de soutien à la Palestine y sont la cible de différentes formes de législations répressives. Le concept de liberté d’expression se trouve ainsi remis en question en Europe, paradoxalement au nom d’un pays qui se targue, contre toute évidence et avec une incroyable arrogance, de défendre le droit international et les droits humains.
Nous exigeons donc que le land de Berlin laisse ce congrès se déroulet de réprimer ses organisateurs. La liberté d’expression et de réunion doit être respectée.
En tant que mouvement de solidarité avec la Palestine, il nous appartient de nous opposer avec force à toute forme de répression et de censure.
Voulez-vous être informés des actions de DiEM25 ? Enregistrez-vous ici!